
Bonjour à tous, supermicrobiologistes 🤩
Me revoilà avec une question existencielle 🤣
J'étudie en ce moment les déchets generés par le labo de microbiologie, et plus précisement les milieux de culture (bouillon / gélose). Pour moi aujourd'hui, TOUS les milieux de culture qu'ils aient été ensemencé ou non (DLU dépassé), qu'il y ai croissance ou non, vont aux DASRI (avec traitement spécifique) ... Evidemment tout cela à un cout et je voudrais faire baisser ce cout ...
Comment vous gerez, vous, dans vos labos ?
- peut on mettre les milieux (non dangereux selon FDS bien sur) non ensemencés aux déchets communs ?
- peut on mettre les milieux (non dangereux selon FDS bien sur) négatif après incubation aux déchets communs ?
Et même en poussant plus loin, peut-on vider les flacons à lévier pour mettre le verre au recyclage ?
J'aurais besoin de votre retour d'experience et aussi de référence reglementaire sur le sujet si quelqu'un à ça dans sa manche 🧐
Un grand merci à tous ceux qui pourront et voudront bien m'aider sur le sujet 🤗
Bonjour,
En ce qui concerne les milieux déjà utilisés, positifs ou négatifs, DASRI sans aucune hésitation.
En ce qui concerne les milieux non utilisés :
- Les milieux solides sont potentiellement fertiles et peuvent par la suite présenter une pousse. Pour les milieux non-sélectifs, on ne peut pas prévoir ce qui va pousser dessus, il s´agit d’un potentiel danger et la gélose peut boucher un conduit
- Pour les milieux liquides, avec la fiche technique et la fiche de sécurité, le mieux est de se rapprocher des autorités départementales afin de pouvoir déterminer une possibilité de rejet en fonction des composants mais aussi des quantités et fréquences de rejet
Merci beaucoup pour cette réponse Marc MAURO.
C'est un sujet très intéressant qui peut avoir des impacts économiques ET écologiques importants.
Pour avoir été du coté fournisseur, c'est vraiment une question qu'on n'aime pas avoir, tout simplement parce qu'on... ne sait pas quoi répondre. Bien souvent on renvoie la patate chaude au service RSE du client en fournissant les FDS.
En ce qui concerne les milieux contaminés je comprends pourquoi on les envoie en DASRI.
Par contre pour les milieux non-contaminés/non utilisés, pourquoi la DASRI ? Est-ce pire qu'un restaurant qui jette de la nourriture à la poubelle ?
Pour les milieux liquides, j'ai beaucoup de mal à concevoir qu'on puisse les jeter dans un évier d'eaux usées...
Je serais curieux d'avoir l'avis d'autres spécialistes sur le sujet ?!
Par contre pour les milieux non-contaminés/non utilisés, pourquoi la DASRI ? Est-ce pire qu'un restaurant qui jette de la nourriture à la poubelle ?
pour moi en reflexion primaire, les non contaminés/non utilisés c'etait parce qu'ils peuvent selectionner et favoriser la croissance de germes pathogenes et ça n'est pas souhaitable à mon sens pour l'environnement, en plus du risque de présence d'un viable non cultivable pour les non-contaminés ...
Pour les milieux liquides, j'ai beaucoup de mal à concevoir qu'on puisse les jeter dans un évier d'eaux usées...
Si je me base sur ta remarque de la nourriture à la poubelle pour les milieux solides ... pour les milieux liquides à l'évier pourquoi il y aurait plus de risque que pour les milieux solides à la poubelle ? Si on prend par exemple un bouillon trypcase soja, je ne vois pas plus de risque à le mettre à l'evier qu'un reste de soupe ou du jus de roti par exemple ...
Je serais curieux d'avoir l'avis d'autres spécialistes sur le sujet ?!
Moi aussi je reve d'avoir l'avis de specialistes sur le sujets ... et d'avoir aussi le retour d'autres labos pour connaitre leur pratique 😊
Si je me base sur ta remarque de la nourriture à la poubelle pour les milieux solides ... pour les milieux liquides à l'évier pourquoi il y aurait plus de risque que pour les milieux solides à la poubelle ? Si on prend par exemple un bouillon trypcase soja, je ne vois pas plus de risque à le mettre à l'evier qu'un reste de soupe ou du jus de roti par exemple ...
Tu as raison, j'ai juste de plus en plus de scrupules à souiller notre eau (on en manque) en mettant de la soupe et de jus de rôti dans l'évier 😉
Moi aussi je reve d'avoir l'avis de specialistes sur le sujets ... et d'avoir aussi le retour d'autres labos pour connaitre leur pratique
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Je pense que personne n'est vraiment à l'aise avec ce sujet, ni les fournisseurs, ni les labos, ni les services RSE...
Je pense que personne n'est vraiment à l'aise avec ce sujet, ni les fournisseurs, ni les labos, ni les services RSE...
C'est dommage, parce que c'est justement en en discutant tous ensemble, en mettant en commun chacun nos connaissances, qu'on pourrait trouver de belles solutions
Bonjour.
Je vous remercie d'avoir lancé ce sujet,je croyais qu'on était les seuls dans notre laboratoire à se poser cette question dans notre laboratoire.😜
Ajouter de l'eau de javel pour les poussées négatives et les non utilisés ça aiderait pas?!
Je me pose une autre question les préparations eau peptonée +échantillon après analyse. Vous la décontaminer à l'autoclave ?
S'il s'agit d'un antibiotique je pense que ça ne serai pas judicieux de la jeter dans l'évier.
Ah cool, un nouveau participant pour echanger 🤩
Ajouter de l'eau de javel pour les poussées négatives et les non utilisés ça aiderait pas?!
la javel ça peut etre une idée, j'avoue mettre du liquide dans ma poubelle de dechets communs ne me vient pas spontanément à l'idée ... c'est pas bien pratique quand on vide la poubelle ... les fuites de sac, on en mets partout tout ca tout ca 😱 ... mais ca peut etre une idee à creuser.
Pour les milieux liquides, on pourrait aussi imaginer un systeme un peu comme dans les labos de chimie (il n'y a pas que du negatif chez eux 🤣 ), c'est à dire, regrouper le contenu des flacons dans un bidon. Le bidon sera traité en DASRI (donc deja le poid du DASRI sera allegé du poid du verre) ou même inactivé avec de l'ajout de javel et direction les dechets communs (en fonction de la dangerosité selon FDS bien sur) puis les flacons verres en recyclage.
🤯 ca fume dans mon cerveau 🤣
S'il s'agit d'un antibiotique je pense que ça ne serai pas judicieux de la jeter dans l'évier.
effectivement ca parait peu judicieux, mais d'un point de vue production comment sont traités les dechets de production de cet antibiotique ? les liquides de nettoyages des equipements de prod doivent bien aller quelque part ... ne pourrait on pas mutualiser le traitement des dechets du labo avec les dechets de prod ?
Alors, je continue de creuser le sujet ...
Je viens de lire le code de la santé publique ... enfin la petite partie qui parle du sujet qui nous interesse aujourd'hui 🤯
ca dit :
Les déchets d'activités de soins sont les déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire.
Parmi ces déchets, sont soumis aux dispositions de la présente section ceux qui :
1° Soit présentent un risque infectieux, du fait qu'ils contiennent des micro-organismes viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu'en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l'homme ou chez d'autres organismes vivants ;
2° Soit, même en l'absence de risque infectieux, relèvent de l'une des catégories suivantes :
a) Matériels et matériaux piquants ou coupants destinés à l'abandon, qu'ils aient été ou non en contact avec un produit biologique ;
b) Produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption ;
c) Déchets anatomiques humains, correspondant à des fragments humains non aisément identifiables.
Sont assimilés aux déchets d'activités de soins, pour l'application des dispositions de la présente section, les déchets issus des activités d'enseignement, de recherche et de production industrielle dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire, ainsi que ceux issus des activités de thanatopraxie, des activités de chirurgie esthétique, des activités de tatouage par effraction cutanée et des essais cliniques ou non cliniques conduits sur les produits cosmétiques et les produits de tatouage, lorsqu'ils présentent les caractéristiques mentionnées aux 1° ou 2° du présent article. "
Mon interpretation de cette lecture serait :
1. les milieux gélosés ou liquides non utilisés (en DLU dépassée) peuvent (si non dangereux selon FDS) aller dans les DIB puisqu'on sait qu'ils ne presentent pas de microorganismes viables ou leur toxine.
2. les milieux négatifs mais ensemencés peuvent presenter des microorganismes viables mais non cultivable ou leur toxine donc direction le DASRI.
Après avoir regarder pas mal de reportage à la TV sur le traitement des déchets, je reste cependant inquiete sur les DIB ... je m'explique : on nous dit que les DIB sont de toute façon incenerés donc qu'il n'y a pas de risque pour avec les milieux (non utilisé), sur le principe ok mais les enquetes dans les reportages montrent aussi que l'enfouissement est finalement aussi utilisé ... et là c'est plus la même chanson ...
Concernant spécifiquement les milieux liquides non ensemencé... pour eviter d'aller polluer notre eau en les vidant à l'évier, on pourrait peut etre imaginer de les collecter en bidons / conteneurs pour pouvoir mettre les flacons verre vides au recyclage ...
Un forum pour microbiologistes
Sur ce forum, vous pouvez poser toutes vos questions qui ont un rapport avec la microbiologie. Cela peut concerner tous les domaines de la microbiologie ; le pharmaceutique, le cosmétique, l’alimentaire, l’hydrologie, le clinique, le contrôle qualité ou la R&D.
L’objectif est de pouvoir créer un lieu d’échanges entre microbiologistes et bactériologistes, sur lequel on peut échanger à propos des fournisseurs de microbiologie, du matériel de microbiologie, mais aussi des méthodes de microbiologie.
Pourquoi forum pour microbiologistes… « anonyme » ?
Parce que partager un problème dans son labo, c’est comme parler de sa dernière MST… on en a honte (et c’est bien dommage !). Pour délier les langues, nous avons décidé que ce forum pouvait être utilisé de façon anonyme.
A vous de créer un pseudo « sympa ». Voici un exemple :
Première lettre du prénom –> nom d’un microorganisme
Première lettre du nom –> adjectif
Exemple : Pierre Barbez devient Pseudo Biodégradable
Pour celles et ceux qui le souhaitent, ils peuvent utiliser leur vrai nom (on pense particulièrement aux fournisseurs ou consultant.e.s).