Des biocollecteurs d’air (ou bio-impacteurs) il en existe des dizaines, mais alors lequel choisir pour les contrôles environnementaux de l’industrie pharma ?

La réponse à cette question va évidemment dépendre de vos besoins.

La première étape, va être d’établir votre cahier des charges.

Ensuite, à vous de contacter les fournisseurs pour choisir le biocollecteur qui sera le meilleur pour répondre à besoins.

Pour vous aider dans cette quête, nous avons interrogé les 7300 SuperMicrobiologistes de la communauté pour savoir quels étaient les bio impacteurs qu’ils préféraient !

2 appareils de prélèvements d’air sortent du lot, les voici :

Sommaire : 

• A quoi sert un biocollecteur ?
• Les 2 marques de biocollecteurs les plus utilisés
• Les biocollecteurs « Challengers »
• Les biocollecteur “atypiques”

Participez à l’enquête en répondant au sondage (max 2 min).

A quoi sert un biocollecteur d’air ?

Un biocollecteur d’air est un dispositif utilisé en industrie pharmaceutique pour prélever des échantillons d’air afin de surveiller la présence éventuelle de micro-organismes. 

En gros, c’est un aspirateur qui permet de capturer les bactéries, levures et moisissures présentes dans l’air des salles propres (grades A, B, C ou D), des isolateurs et RABS (Restricted Access Barrier System) de l’industrie pharmaceutique.

Cela permet ensuite aux industriels de faire des actions correctives comme des nettoyages ou des maintenances (ex: remplacement de filtres).

Généralement l’impaction de l’air à lieu sur une boîte de Petri… mais on verra dans cet article que dans certains cas, on peut se passer de cette boîte de Petri. 

Les 2 marques de bio-impacteurs d’air les plus utilisés

Lors de notre sondage, deux marques de biocollecteurs ont été largement plébiscitées par les microbiologistes de l’industrie pharmaceutique.

Les voici : 

Les biocollecteurs MAS-100 NT de chez Merck

Merck propose une gamme de biocollecteurs dédiée aux contrôles environnementaux des salles propres de l’industrie pharmaceutique. Le plus utilisé est le biocollecteur portatif appelé MAS-100 NT

Les 3 points forts du MAS-100 NT :

• Robuste : On a même des retours de microbiologistes qui l’ont depuis 15 ans ! La contrepartie c’est qu’il est un peu lourd.
  
• Facile à nettoyer
  
• Très précis : Le Mas-100 NT utilise un capteur de débit massique (alors que d’autres utilisent un contrôle de débit électronique) pour assurer un débit d’air constant; 100 litres par minute. Ces capteurs lui permettent de s’ajuster automatiquement aux différences de volume de remplissage des boîtes de Pétri, aux changements de densité de l’air et aux différences entre les cribles individuels.

Dans sa gamme, Merck propose d’autre biocollecteurs comme : 

• Des biocollecteurs “portatifs” : Les MAS-100 VF MAS-100 Eco
• Des biocollecteurs pour les isolateurs : Les MAS-100 Iso NT et MAS-100 Iso MH
• Un biocollecteur dédié aux gaz comprimés : Le MAS-100 Atmos (nous en parlerons dans un prochain article).

En savoir plus sur les MAS-100

Air ideal de chez bioMérieux

Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’infos sur ce biocollecteur ? Parce que le fournisseur de ce biocollecteur ne nous a pas encore donné son accord pour figurer dans cette sélection. 

Nos articles “sélections de produits” nous permettent de financer nos contenus. On demande une petite participations aux marques. C’est grace à cela que nos articles vous sont disponibles gratuitement.

Si vous aimez SuperMicrobiologistes n’hésitez pas à lui faire passer le message… où à tester les autres biocollecteurs 😉

Les biocollecteurs d’air « challengers »

Les biocollecteurs TrioBas de chez Orum

Dans notre sondage, plusieurs SuperMicrobiologistes ont mentionné les biocollecteurs Trio Bas (surtout celui à 2 têtes), Ils méritaient donc d’être présent dans cet article.

Orum International est une société familiale italienne spécialisée dans la surveillance microbienne de l’environnement depuis les années 70.

Avec TrioBas, Orum propose aujourd’hui une large gamme de biocollecteurs pour l’industrie pharmaceutique (avec notamment des systèmes pour le gaz comprimé et les isolateurs). Orum possède également un laboratoire (Statim Lab) ISO/IEC 17025:2017 pour la calibration de ces biocollecteurs.

Les 3 points forts du TrioBas : 

• Existe en version 2 et 3 têtes de prélèvement : Cela permet de prélever sur plusieurs milieux de culture différents ou de façon séquencé.
  
• Plusieurs vitesses de flux sont disponibles : 200, 180, 100 et même le 25 litres/min pour un prélèvement actif sur une plus longue période.
  
• Robustesse : Les biocollecteurs sont fabriqués en inox ou en techno-polymère jaune très résistant (ce qui permet de les retrouver très vite en zone de production !).

Si vous souhaitez en savoir plus sur la gamme Trio Bas, vous pouvez contacter un spécialiste ici.

Les biocollecteurs d’air « atypiques » pour l’industrie pharmaceutique

Lors de nos recherches, nous sommes tombés sur 2 bio-impacteurs… différents. Nous souhaitions vous les présenter.

Le Coriolis de chez Bertin

Entre nous on l’appelle le cygne… et on comprend vite pourquoi !

Ce biocollecteur permet de récupérer un échantillon d’air dans un milieu liquide. L’avantage qu’on y voit c’est qu’on peut le coupler à une méthode rapide (ex : un cytomètre ou PCR -lien vers l’article des RMM)). Cela permet de vérifier rapidement si l’air est contaminé.

Pour des cas très spécifiques il peut être utilisé pour des analyses de routine. Mais sa grande force c’est le troubleshooting, les maintenances et les arrêts techniques.

L’utilisation du Coriolis + méthode rapide permet de réduire les durées d’investigations, pour relancer au plus vite la production.

Le Rapid-C de chez Plair

Voici une nouvelle technologie qui permet de détecter en temps réel et en continu les contaminations de l’air. Pas mal, non ? Surtout pour la nouvelle Annexe 1 GMP (Good Manufacturing Practices).

Enfin ça c’est sur le papier, parce qu’à ce jour nous n’avons pas pu avoir de retour d’utilisateurs. Il faut dire que la technologie est récente et que dans l’industrie pharma tout prend… (comment dire ?)… un peu plus de temps ;-). 

Si vous avez prévu de la tester, n’hésitez pas à nous faire un retour.

Conclusion

En choisissant l’un des deux biocollecteurs présentés dans cet article, il y a peu de chance que vous commettiez une erreur. Cependant votre choix va évidemment dépendre de vos besoins, de votre environnement de travail mais aussi de vos relations avec… les fournisseurs 😉 .

Avant de vous lancer, n’hésitez pas à prendre l’avis d’un labo “copain”. Ça prend 5 minutes et ça peut éviter de perdre 5 ans à galérer avec un produit qui ne sera pas adapté.

Vous ne connaissez pas le labo copain ? Posez alors la question sur notre forum des SuperMicrobiologistes Anonyme !

Pour ne pas louper le prochain article, inscrivez-vous à la newsletter ici !